mardi 27 janvier 2009

El Salar de Uyuni






Un peu de culture. Un salar, c'est un desert de sel, qui est le vestige d'un ancien lac d'eau de mer. Le Salar d'Uyuni est le plus grand et le plus haut du monde, ses 12 000 km2 s'etendant a 3700 metres d'altitude. Quand le gigantesque lac s'est asseche, il y a fooort longtemps, il a laisse derriere lui deux lacs encore existants, dont celui au bord duquel nous avons joue aux bergers, et deux deserts de sel, celui d'Uyuni et celui de Coipasa, un tout petit peu plus au Nord.

Le bus traverse donc cette vaste etendue blanche et plate en diagonale, et nous pose au milieu de son itineraire, sur une epaisse couche de sel, devant la Isla Incahuasi. L'ile n'est habitee que parce qu'il y a du tourisme, en effet toutes les jeep, et il y en a, s'y arretent pour dejeuner et visiter l'ile, toute petite, pleine de cactus levant fierement le buste au ciel, telle une armee defendant sa terre. Sur l'ile, il y a un restaurant, une petite office pour payer le droit d'entree sur l'ile (et si!), un petit kiosque, et des toilettes. En arrivant, on part se promener, s'eloigner de l'ile, s'enfoncer dans ce vide au blanc eclatant. On dirait de la neige, mais il suffit d'y mettre la langue pour se rendre compte que c'est bien du sel! C'est tellement grand... bon, pas autant que la Belgique, comme le disait un guide touristique pour epater la galerie europeenne, mais quand meme! Nous sommes en ete, le Salar est sec, mais quand arrive la saison des pluies, le sel se couvre d'un miroir d'eau qui donne a l'endroit une autre dimension.

On retrouve nos deux comperes qui ont reperes une grotte parfaite pour passer la nuit! Ils sont droles, el Coco y el Mauri, deux bons vieux potes qui ont fait plusieurs bouts de chemin ensemble. Ils savaient qu'ils allaient passer la nuit au milieu du salar, ils savaient qu'il pouvait y faire jusqu'a moins 15 en cette saison, mais ils n'ont rien apporte pour se couvrir, meme pas un pull. Ils sont comme ca, ils vivent simplement, sans se soucier de rien. On monte la tente dans la grotte et part explorer un peu l'ile. le tour est vite fait, on cherche du bois, qui sera du bois de cactus, il n'y a que ca! C'est beau, le bois de cactus, les trous ou se trouvaient les epines lui donnent une allure d'eponge. Les maisons de l'ile sont toutes faites avec ce bois, il y a une grande porte magnifique. Un cactus, c'est creux, donc il faut beaucoup de buches si on veut que le feu tienne toute la nuit! Coco et Mauri ont refuse notre invitation dans la tente, et ont la ferme intention de ne pas mourir congeles! Le coucher de soleil sur le Salar est magnifique, le blanc change de couleur au gre du soleil et de ses envies. On mange des galettes salees, il n'y a rien d'autre au kiosque pour se nourrir un minimum! Heureusement, Coco et Mauri, qui n'avaient pas prevu de repas, ont quand meme et allez savoir pourquoi, des petits sachets de ketchup et de moutarde, ce qui change radicalement notre diner! Ils ont un humour decapant et savent rire de tout, la soiree est excellente! Il ne fait pas si froid, la grotte nous protege du vent et garde la chaleur du feu. La vue sur le Salar est magique, en plus, on a choisi sans le vouloir un soir de pleine lune...

Le lendemain, on se prepare a repartir, le bus devrait passer en debut d'apres midi. Sauf que... l'ile n'etant pas sur son itineraire, il passe au large, et il faut lui faire des signaux de lumiere avec un miroir pour qu'il s'arrete sur l'ile... ce qu'on ne savait pas. C'est donc reparti pour une journee de galettes salees! On ne pense meme pas a monter nos stands, pourtant on a tous tout avec nous, et les touristes sont nombreux. Non, on discute, on se promene, on grignotte, on rigole... on laisse la journee passer tout simplement, se disant que deux jours c'est mieux qu'un, dans un tel environnement. Et le soir, on remonte la tente, refait le feu, et repasse une soiree a se tordre de rire! Le troisieme jour, on en a marre des galettes mais un guide touristique nous offre des restes de poulet, qu'on devore! le premier bus arrive, emmenant nos compagnons a Uyuni. Nous, on veut aller a Llica, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais on a envie de traverser en plein le Salar! On monte donc dans l'autre bus, et s'eloigne de l'ile, ou on s'est senti un peu naufrages, finalement, au milieu de cette mer de sel...














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