mardi 8 juillet 2008

Valle del Elqui



Une petite carte sympathique de la Vallee de l’Elqui.

Je passe le 21 Juin a Vicuña. Le 21 Juin… date qui rhyme avec trois choses pour moi : l’anniversaire d’Elo, l’ete et la Fete de la Musique. Mais il n’y a que l’anniversaire d’Elo qui traversera l’Atlantique en ce 21 Juin 2008. Aujourd’hui, c’est l’hiver, mais moi je ressors mes tongs parce que j’ai decide de passer une journee en commemoration a l’ete qui n’est pas. Salade estivale, tongs, debardeur, glace a la framboise, sieste au soleil et bouquet de fleurs pour feter ca!

Et puis une soiree inattendue la tete dans les etoiles, du haut de la montagne ou trone fierement l’Observatorio Mamalluca. Cette region du Chili (de cette vallee jusqu'au Nord du desert d’Atacama) regorge d'observatoires car c'est l'endroit le plus top du monde pour observer les etoiles et tout ce qui flotte la-haut. C'est donc ici que s'installent les europeens et les americains pour etudier tout ca, au grand plaisir des astronomes chiliens.
J'apprends plein de choses sur les etoiles, les planetes, et tous ces autres trucs au nom bizarres. On regarde le ciel dans des telescopes de puissances differentes, je vois Saturne, Jupiter et ses anneaux, et la lune toute brillante de lumiere, eblouissant les yeux. On distingue tellement ses crateres et tous les details de sa surface qu'il est difficile de s'eloigner de la lunette pour laisser la place au prochain! Elle est... fascinante au sens premier du terme.
Chouette hasard qui m'a donc fait rencontrer Mathias a Vicuña puisque c'est lui qui m'a invite a l'accompagner a l'observatoire.
(PS : la photo de la lune, c'est notre guide qui l'a prise dans la lunette, mais on la voyait mille fois mieux, c'est juste pour me la racler.)






Bien qu'un peu misanthrope et (mais je le decouvrirais un peu plus tard) tres lunatique, je decide de faire route avec Mathias puisqu'on a tous les deux envie d'aller marcher et camper vers le village de Pisco Elqui. Ca tombe bien, j'avais des petites envies de compagnon de voyage depuis deux ou trois jours.

Le minuscule village de Pisco Elqui merite vraiment l'adjectif "pittoresque" et c'est sans honte du ridicule du mot que je lui attribue. Il se trouve dans une vallee plus etroite et de ce fait plus charmante que celle de Vicuña, le long du meme Rio Elqui qui remonte vers le Sud (si, il y a une logique). Sac au dos, tente au sac et bouffe dans sac (Mathias est un ogre), on continue a pied apres Pisco Elqui, le coeur leger, laissant le goudron derriere nous. Je ne sais pas si Mathias a le coeur leger mais moi plus que jamais, et mon amour recent pour cette petite vallee n'ira qu'en croissant durant nos trois jours de marche.

On s'arrete pret d'Horcon, de ses cabanes et maisons eparpillees pour dormir et, une fois Mathias couche, ma soiree commence. Je remets quelques buches de plus dans le feu pour ecrire un peu au chaud, mais ma plume parlera peu ce soir, parce que j'ai jete un regard en l'air avant de faire couler son encre. Les nuages qui ont envoye Mathias se coucher tot s'en vont peu a peu, et bientot, le ciel entier est a moi. Rien qu'a moi. Un nombre incalculable (que j'ai bien sur calcule) d'etoiles filantes traversent le ciel, je m'amuse a retrouver les constellations qu'on nous a montre la veille a l'observatoire, et je regarde ce ciel que je n'avais jamais vu comme ca avant. Et puis, la Reine du spectacle, la Lune fait son entree... elle se leve doucement de derrier la montagne qui se trouve derriere moi, eclairant peu a peu le cote de la vallee auquel je fais face. D'abord la pointe enneigee des montagnes, puis, la lumiere descends, doucement, tout doucement, revelant ensuite le lit de la riviere, puis le flan de la vallee ou je me trouve, pour finalement sortir timidement de derriere sa montagne et m'eclater aux yeux dans toute sa purete.
C'est saisissant, un lever de lune, et cette vallee m'envoie toutes sortes de je ne sais quoi que je recois emerveillee.
On marcheras jusqu'a Alcohuaz, point final de la vallee, duquel on rentreras en stop. Minuscule bled ou je frappe a toutes les portes pour trouver du pain mais ce en vain, "no hay nada aqui, mi niña".
Dans toute cette vallee la culture principale est la vigne, tres principalement pour faire du pisco. Le PISCO, c'est l'alcool national, dont les peruviens et les chiliens se disputent les racines. Ce vin distille, pour resumer en deux mots ma visite de 30 minutes de la piscoleria Capel, est en fait d'origine peruvienne a ce que j'ai compris, et les chiliens ont rebaptise Pisco Elqui ainsi pour faire genre "nous aussi on fait du pisco" (moi-meme je ris et mets en doute cette basique explication qui sort a 80% de moi-meme justement).
Mais, je decouvre pendant notre petite rando des vignes de raisin rouge, on fait donc bien du vin aussi dans cette vallee, mais je ne peux malheureusement pas me pencher plus sur la question, Mathias etant completement indifferent a mes "ooooh regarde comme elles sont vieilles ces vignes!!" et compagnie. Il me permet quand meme de visiter une petite cave bio ou j'achete d'ailleurs deux bouteilles. Une chose est sure, c'est que je reviendrais dans cette vallee avant de rentrer en France, pour partir a la recherche de ces gens qui y font du vin.
Enfin, apres ces quelques jours calmes et revigorants, on rentre a La Serena. Mathias continue sa route et moi je squatte quelques jours a Maria Casa, entre l'atelier de travail du cuir de Pancho et les rencontres internationales qu'on fait toujours dans ce genre d'endroits chaleureux. Tout cela en attente d'un taxi special qui passe par La Serena le 26 Juin... car c'est avec Louis et Dorothee que je fais route jusqu'a Copiapo!!
(PS : Normalement il y a des paragraphes et c'est joli mais la ce putain d'ordinateur ne veut pas les faire apparaitre alors je le deteste)






3 commentaires:

Anonyme a dit…

Papa:
Quand tu avais 2-3 ans, lors de nos promenades quotidiennes au clair de lune en été, tu voulais que je t'emmènes jusqu'à elle et on allait toujours dans sa direction jusqu'à ce que je te dise qu'elle était trop loin ce soir, mais, promis, on irait jusqu'à la lune un jour...

Anonyme a dit…

Trop bien ce ciel d'un noir profond avec tous cettes etoiles au-dessus de soi-meme, n'est-ce pas?

Trop bien aussi que t'as passe la nuit a Horaz - ce que je voulais faire mais je l'ai pas fait ;(
et d'apres ce que tu racontes il parait etre magnifique!!!

Anonyme a dit…

jorick:
ca va lolo moi trops en tout cas j'espere que ca se passe bien avec ton copain (ton cheris si jose dire) en tout cas c'est beau la ou t'est meme si y'a pas beaucoup de vegetation bon je t'aime tres tres tres tres tres tres fort allez je te shouaite une tres tres bonne continuation gros bisou