vendredi 20 juin 2008

La Ligua - Ovalle - La Serena

Dimanche, el Dia del Papa, Edinson va chercher un veau a Pichicuy, sur la cote, un peu plus au Nord de Punchuncavi, et j'en profite pour me glisser dans la voiture jusqu'a La Ligua.

La Ligua est connue pour ses tejidos, on y trouve toutes sortes d'habits de tissu et de laine. Je me heurte a la difficulte de trouver un endroit pour dormir dans un village qui n'est pas touristique. Pas d'auberge de jeunesse, pas d'hospedaje... tout le monde m'indique des endroits differents "si, si, alli es barato" et je degotte une chambre de 2 metres carres dans un hotel miteux pour 4000 pesos.
Le lendemain, c'est chez Nany que je passe la nuit, une cousine de la famille Tejada. Elle vit seule dans une petite maison et est assistante sociale dans le tribunal pour enfants de la Ligua. Mais elle preferait Los Andes, ou elle travaillait avant. La bas, elle avait des amies, tout ca. Ici, comme elle n'est pas loin de Puchuncavi, elle va voir sa Mama chaque weekend. Et puis de toute maniere, elle n'aime pas La Ligua. Ca fait trois ans qu'elle postule pour changer de lieu de travail, mais rien de rien. Du coup, elle vit seule dans sa petite maison. Elle est tres gentille, accueillante comme tout chilien, elle ne m'en veut pas de renverser de la soupe au poulet sur son canape, et elle sourit tout le temps.

Je passe une journee sympathique a marcher un peu avec le soleil. Je marche jusqu'a Valle Hermoso, qui porte bien son nom. C'est un petit village connu lui aussi pour ses tejidos, plus traditionnel que La Ligua. A La Ligua, attention m'a-t-on dit, des fois, c'est du synthetique qu'ils vendent dans les magasins! Ici, pas de souci, tout est traditionnel. Valle Hermoso consiste en une rue principale pleine de magasins et de fabriques de tejidos. C'est simple, il n'y a que de ca, et l'embarras du choix! On se demande alors comment le village vit economiquement, perdu ici au milieu de rien, avec tant de magasins tous pareils... Mais c'est en vrac que s'achetent les tejidos de Valle Hermoso. Des entreprises viennent de Punta Arenas pour acheter en gros et revendre apres.
Le village tranquille est rythme par un seul et unique bruit, plus fort que les cris des enfants : celui des metiers a tisser. Tac tac tac tac tac tac... tout le long de la rue. Je discute avec une meme qui m'invite a voir ca de plus pres. Son fils, Victor, est en train de tisser une manta de husao. C'est a dire, un pancho que portent les huasos, les paysans chiliens. Le huaso, c'est un peu comme le gaucho argentin, mais en chilien. Ana et Victor m'offrent un the, m'aprennent a me servir du telar, m'offent des avocats, un sac, des chutes de tissu... Un jour, si, "je remettrais toutes les petites etoiles que je recois dans le ciel du monde." (JF).
En attendant, avec toutes ces chutes de tissu, j'ai du pain sur la planche niveau couture. Et les avocats, provenant de leur jardin, ont ce gout special que n'ont pas ceux qu'on achete au supermarche.

C'est donc aiguille en main et gorro de lana sur la tete que je quitte La Ligua, tendant le pouce sur la Ruta 5. Le deuxieme camion qui passe s'arrete et c'est un Luis sentant fort l'apres rasage qui m'emmene jusqu'a Ovalle. Ou je retrouve (grace a l'aide precieuse des Carabineros de Chile) Claudia, une copine de Valparaiso. Ses parents habitent ici et elle est venue passer quelques jours chez eux. Elle prends un bus a 1 heure du matin mais bien sur que je peut rester la nuit ici. Je rencontre donc toute sa famille : sa Maman, son Papa, ses soeurs, son beau-frere et sa petite niece, Josefina, toute souriante du haut de ses 1 an et 7 mois.
Le lendemain, il pleut. Je laisse tomber ma viree au Parque Nacional Fray Jorge et monte dans un bus direction La Serena, ou il pleut aussi, mais ca fait du bien d'avoir un peu de pluie... c'est les chiliens qui sont contents, agriculteurs ou non. Parce que les annees de secheresse, les patates montent a plus de 1000 pesos le kilo, les tomates a 2000 et le reste grimpe aussi. "Deux petites pluies comme ca de plus, et c'est bon pour cette annee!".

Me voici donc a La Serena, ou je passe hier une apres midi sur la plage, me pretant a la delicieuse occupation d'admirer l'horizon et son infinite, et a converser avec d'autres sympathiques admirateurs d'horizon...
Maria Casa, l'auberge de jeunesse, est super sympa, et Maria vient de m'inviter a partager une casuela avec eux a midi. Ca me plait, ici, alors je reste une nuit de plus. Et demain, j'irais explorer cette Valle de Elqui dont j'ai tant entendu parler.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

En tout cas La Serena ça a l'air serein. haha. Sérieusement.
Bekos

Anonyme a dit…

Papa:
Continue bien ta route vers ton fabuleux destin... et merci de nous conter tes rencontres avec cette chaleur. Gros bisous.

Anonyme a dit…

Anaïs:
Salut Loreleï, voila un ti bout de temps que je suis ton periple... Et ouah!!!!! c'est vraiment impressionant tous ce que tu vois et tous ce que tu fais...
Zouzou ma dit que je pouvais te laisser des comm... lol alors c'est chose faite, félicitation pour tous ce que tu as fait et tous ce que tu feras...
A+
ciao