Glaciar Perito Moreno

(A ne pas confondre avec le village Perito Moreno, d'ou l'on vient)

Apres une nuit trop courte au camping (soiree extra avec nos voisins de tente, de Santiago), on prends un bus tres cher, pour aller dans le Parque Nacional Los Glaciares dont l'entree coute tres cher, afin de prendre un bateau qui coute tres cher pour aller voir ce fameux glacier. J'insiste, mais apres notre semaine a petit budget, on sent qu'on est maintenant dans une zone touristique, et les sous partent tres tres vite! Bref.

On grimpe sur le bateau et j'avoue que ca vaut le detour. Le glacier est immense, reellement impressionant... Rien a voir avec le petit Ventisquero Colgante! (qui avait son charme quand meme) Autre difference, le Perito Moreno se termine directement dans le lac, il n'y "tombe" pas par cascades. Le murs doivent faire une dizaine de metres de haut a certains endroits.

On s'approche tres pres avec le bateau, et c'est dingue. La senerite que m'inspire cet immense bloc de glace. Si pur, blanc, bleu glace, brillant sous le soleil. C'est vraiment extraordinaire. Tout respire le calme, la purete, l'apaisement.

Je me souviens qu'avant de partir (ou de venir, ca depends du point de vue) j'avais ecrit (desole de me citer) : "J'ai trop reve de paysages grandioses. Je dois me tourner vers les gens, ou je trouverais une verite differente." Mais la, face a cette purete, cette immensite, je me dis que tout est la. J'ai envie de monter sur une petite barque et de me retrouver seule devant tout ca, enveloppee par le silence du craquement de la glace, si petite face a la magie de la Nature...

Parce qu'il est difficile de faire abstraction des hordes de touristes qui peuplent le bateau, se prenant en photo avec ce cher Glacier. Je rencontre mes premiers japonais, d'ailleurs. Personne ne va sans son appareil photo. Personne ne prends le temps de l'admirer, de le regarder, le Perito Moreno. "Prends moi sous tous les angles, cheri". Tout le monde l'a pris en photo, mais je me demande combien l'ont vu, ce glacier, combien on ressenti tout ce qu'il degage, tout ce qu'il inspire... Qu'est ce que je me sens mal, au milieu de tous ces gens.

Ces deux photos (oui bien sur que j'ai pris des photos aussi, mais quand tout le monde est descendu parce qu'ils avaient froid et qu'ils avaient assez de photos), ils faut les voir en continu, elles se collent. C'est la vue du glacier dans sa totalite, du Mirador.